Le Bois aux fraises

de Renée G.
accompagnée d'Hélène Grosso


Petits points rouges comme un chemin à retrouver, de rires barbouillés, dans la finesse du parfum du bois sauvage, vous êtes ma gourmandise
Une rime féminine d’une goutte de sang ou les baisers d’une jeune fille gracile ou la saveur fondante de l’amour caché ou l’envie de la femme , tu es ma piste de gosse
Le jardinier a dit : « La fraise des bois ? Un fruit bon qu’à occuper les femmes et les enfants »
Et moi je dis : ma grand-mère, mon enfance, ma curiosité de la vie,

petite fraise flottant dans la crème, comme tu es jolie !

Pour le bon, pour le beau, pour le jeu, je vais te trouver petite coquine, je vais m’aventurer ! Joie !
Obsession délicieuse, douce, fragrante, à travers les âges et les générations, trouver sous les bois la fraise légère, au goût délicat, la fraîcheur de la nature !
Cuisiner sa vie.

Bousculade à la recherche de la cachette de ses minuscules fruits qui avancent et rampent dans le clair-obscur
Les copains trouvent, moi je ne trouve rien
Ah si ! en voilà une !
Quand on en ramasse 5, On en mange 3

Pour peindre une fraise des bois, prendre avec son pinceau une touche de violet par là, un brin d’orange à l’autre extrémité, avec des pointes de blanc à la queue, un trait de vert pour les grains durs mais n’abusez pas. L’accompagner de ses fleurs blanches à cinq pétales au cœur d’or. Dévorer l’harmonie.

Écarter les herbes, soulever les feuilles, se baisser pour elles et baiser ce trésor fragile et pourtant commun
Secrets du passé qui donnent tous les jours,
Quand c’est la saison, guettez-les !

Cueillette patiente et attentive de la vie épanouie de pluie et de soleil
Quelle est coquette la fraise des bois triomphant sur le vert des feuilles ! Petite fée, ange dans la roue de la nature, vient amuser ma langue
Dans le Petit Bois au Pré Vert, on s’émerveille
Ce sont les beaux jours
le retour des beaux jours
Impossible de résister
Au bois aux fraises dont on fait la rêverie
et son dessert

Aujourd’hui mon cœur soupire près des ramures en friche,
plus âme qui vive ne peut y pénétrer

Le Bois aux fraises

de Renée G.
accompagnée d'Hélène Grosso


Petits points rouges comme un chemin à retrouver, de rires barbouillés, dans la finesse du parfum du bois sauvage, vous êtes ma gourmandise
Une rime féminine d’une goutte de sang ou les baisers d’une jeune fille gracile ou la saveur fondante de l’amour caché ou l’envie de la femme , tu es ma piste de gosse
Le jardinier a dit : « La fraise des bois ? Un fruit bon qu’à occuper les femmes et les enfants »
Et moi je dis : ma grand-mère, mon enfance, ma curiosité de la vie,

petite fraise flottant dans la crème, comme tu es jolie !

Pour le bon, pour le beau, pour le jeu, je vais te trouver petite coquine, je vais m’aventurer ! Joie !
Obsession délicieuse, douce, fragrante, à travers les âges et les générations, trouver sous les bois la fraise légère, au goût délicat, la fraîcheur de la nature !
Cuisiner sa vie.

Bousculade à la recherche de la cachette de ses minuscules fruits qui avancent et rampent dans le clair-obscur
Les copains trouvent, moi je ne trouve rien
Ah si ! en voilà une !
Quand on en ramasse 5, On en mange 3

Pour peindre une fraise des bois, prendre avec son pinceau une touche de violet par là, un brin d’orange à l’autre extrémité, avec des pointes de blanc à la queue, un trait de vert pour les grains durs mais n’abusez pas. L’accompagner de ses fleurs blanches à cinq pétales au cœur d’or. Dévorer l’harmonie.

Écarter les herbes, soulever les feuilles, se baisser pour elles et baiser ce trésor fragile et pourtant commun
Secrets du passé qui donnent tous les jours,
Quand c’est la saison, guettez-les !

Cueillette patiente et attentive de la vie épanouie de pluie et de soleil
Quelle est coquette la fraise des bois triomphant sur le vert des feuilles ! Petite fée, ange dans la roue de la nature, vient amuser ma langue
Dans le Petit Bois au Pré Vert, on s’émerveille
Ce sont les beaux jours
le retour des beaux jours
Impossible de résister
Au bois aux fraises dont on fait la rêverie
et son dessert

Aujourd’hui mon cœur soupire près des ramures en friche,
plus âme qui vive ne peut y pénétrer